Bonjour,
Encore une semaine marquée par la sécheresse, qui inquiète de plus en plus le monde paysan. Il parait qu’il n’y a pas eu de printemps aussi sec depuis 1900 ! Cela ralentit la croissance des légumes qui, faute d’eau, peinent à grossir. Les fruits en train de se former tombent parfois des arbres et, si cela dure, cela peut compromettre les récoltes.

Nous n’avons que des moyens limités pour arroser : un tourniquet de jardin qui passe d’une parcelle à l’autre et qui tourne jour et nuit. Pour l’instant on ne s’en tire pas trop mal, mais nous sommes inquiets de voir le niveau de la rivière baisser. Qu’en sera-t-il dans 20 ou 30 ans ? Il n’y aura peut être plus de rivière ! Je précise que ce ne sont pas nos modestes prélèvements qui le fond baisser, mais l’absence de pluie. Il y a aussi le problème de l’herbe pour les animaux. Nous laissons les ponettes brouter librement dans la forêt jardin…

Nous avons mis dans les paniers des haricots secs que je n’avais jamais mis car les cosses ont parfois mauvaise apparence : j’avais fait l’erreur de les stocker dans le bâtiment maraîchage qui était trop humide pour eux. Mais je peux vous assurer qu’ils sont délicieux, nous nous sommes régalé tout l’hiver ! Il faut les laisser gonfler une nuit avant de les cuire à feu doux.

Nous continuons à recevoir beaucoup de visites, la semaine passée celle de Philippe Desbrosses, de la Ferme de Sainte Marthe, l’un des pionniers du bio en France, auteur de nombreux livres ; hier, celle de Cyril Dion, directeur du mouvement des Colibris – Pierre Rabhi n’a pu venir pour raisons de santé. Les commentaires sur le maraîchage bio en permaculture sont extrêmement encourageants car toutes ces personnes d’expérience nous disent être frappées par la productivité et l’impression de vitalité et fécondité qui se dégage des jardins.

Nous vous souhaitons une excellente semaine,

Bien amicalement,

Charles

 

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