Bilan maraîcher de 2010 et perspectives

Bonjour à tous,
Voici, à destination de nos amapiens, un point sur la situation de la ferme. Les sujets développés ci-après nous semblent vraiment importants et je vous remercie du temps que vous passerez à nous lire !


Objectifs de la Ferme du Bec Hellouin

Quatre années après sa création, la « vocation » de la ferme se dessine peu à peu : être un lieu expérimental où sont testées et enseignées les techniques de culture les plus respectueuses de l’environnement. C’est notre plus cher désir, il se réalise pas à pas, notamment grâce à la mise en pratique des principes de la permaculture depuis deux ans.

Cette recherche expérimentale est vraiment ce qui caractérise « votre » ferme et il est important que chaque amapien ait conscience de soutenir, grâce à sa fidélité et sa participation active, une aventure pionnière dont l’enjeu est fondamental.

Les faits sont là : notre agriculture moderne (conventionnelle, mais également biologique) est totalement dépendante d’une énergie fossile non renouvelable. Il faut actuellement 10 à 12 calories d’énergie fossile pour produire une calorie alimentaire. L’agriculture « moderne » est destructrice des sols (1/3 des terres arables perdues en 50 ans) et du climat (notre assiette pèse pour 30 % dans notre empreinte écologique).

La grande question derrière tout cela, est celle-ci : de quoi nous nourrirons-nous demain, de quoi se nourriront nos enfants, lorsque le pétrole sera devenu trop rare et trop cher, que l’humanité sera plus nombreuse, avec moins de terres arables disponibles et un climat perturbé ?

Cette thématique nous passionne et nous nous sommes engagés à fond dans cette voie. Des millions de personnes cherchent, dans le monde, à résoudre cette équation difficile. La permaculture est, semble-t-il, l’avancée la plus significative dans ce domaine. Elle est encore peu connue, peu développée et beaucoup reste à faire, en France notamment. Nous n’en étions pas du tout conscients en nous engageant dans cette recherche, mais il semble que nous soyons pour l’instant la seule ferme en France à être réellement en production en permaculture. Heureusement d’autres projets se dessinent !

Un auteur anglais a pu écrire : « l’agriculture moderne consiste à transformer du pétrole en nourriture par l’intermédiaire du sol ». Quelque part, en nous fournissant dans les supermarchés en produits issus de l’industrie agro-alimentaire, nous « mangeons du pétrole ». Mais en consommant les fruits et légumes de notre ferme, nous « mangeons du soleil », car pratiquement toute l’énergie qu’ils ont nécessité vient de la photosynthèse (un peu aussi de nos bras et de la force du cheval).

Pour être plus cohérents encore dans cette démarche, nous venons de revendre notre Land Rover et notre tracteur.

 

Les difficultés rencontrées…

Dans le contexte actuel, et en l’absence d’un vrai soutien de la part des pouvoirs publics (l’agriculture bio est 6 fois moins subventionnée que l’agriculture chimique, et le maraîchage ne bénéficie pas des subventions de la PAC), le maraîchage biologique n’est pas une sinécure ! Le directeur de la Chambre d’Agriculture nous disait cette semaine que c’est le métier le plus difficile de toute l’agriculture. La plupart de nos collègues ont le plus grand mal à vivre de leur métier. Le fait de sortir des sentiers battus ajoute quelques difficultés supplémentaires.

  • Notre inexpérience : nous nous sommes lancés dans la profession de maraîchers sans formation préalable et c’est un métier particulièrement complexe. Nous l’apprenons sur le tas, par nos lectures et de trop rares échanges avec les maraîchers de la région.
  • L’absence de références : il semble que la permaculture ait été développée jusqu’à ce jour plutôt dans la sphère privée, et que ses applications au monde de l’agriculture bio soient peu nombreuses. C’est la piste que nous voulons approfondir, mais cela se traduit par l’impossibilité d’échanger avec des agriculteurs engagés dans la même voie. Nos seules pistes pour avancer sont nos lectures, les informations puisées dans une littérature uniquement anglophone à ce jour.
  • Nous pratiquons une agriculture « presque » sans pétrole, mais il faut bien remplacer cette énergie par une autre : nos bras, ceux de nos stagiaires, les vôtres à l’occasion ! Dans un monde où le pétrole est très peu cher et ou la main d’œuvre est particulièrement onéreuse, cela plombe à l’évidence la rentabilité de la ferme.
  • L’agriculture productiviste est dans une logique de court terme : chaque culture doit « payer », si possible dans l’année. L’agriculture naturelle s’inscrit dans une perspective de long terme : nous cherchons à créer un agro-écosystème diversifié et résilient, donnant une large place aux arbres et aux plantes pérennes. C’est beaucoup plus long et coûteux à mettre en place que le simple labour d’un champ. Mais le résultat, à terme, n’est pas comparable : l’agro-écosystème est productif dans la durée, sans intrants ni énergie fossile, les sols s’enrichissent et il est plus résilient face aux aléas climatiques notamment.
  • Depuis cinq ans nous avons planté plus de 500 variétés de fruitiers, une centaine de variétés de fruits rouges, creusé une dizaine de mares, planté des haies, construit des bâtiments écologiques… Nous voyons avec joie les arbres grandir, les animaux sauvages venir coloniser ce petit monde qui devient de plus en plus vivant. Mais le « retour sur investissement » est long…

     

… Et les avancées !

Nous sommes surpris de voir l’intérêt porté à cette expérience partie de rien, si peu de temps après sa création, alors que nous avons le sentiment d’avoir tout à apprendre et de n’en être qu’au tout début.

  • Nous avons reçu la visite d’éminents scientifiques, dont le responsable national du bio à l’INRA, tous intéressé par cette agriculture alternative. L’un d’eux a invité Charles à animer la journée de clôture d’un master sur l’agriculture durable à Agro Paris Tech. Des perspectives de collaboration et d’études se dessinent. Des « officiels » et des agronomes étrangers viennent visiter la ferme.
  • Nous recevons de très nombreuses demandes de stages et sommes hélas obligés de limiter l’accueil à 6 ou 8 étudiants en agriculture par an.
  • Chaque journée ou presque apporte des demandes d’informations, de visites, de reportages… Ce qui est à la fois encourageant et difficile à gérer, cela nous prend beaucoup de temps mais comment laisser ces demandes sans réponses ?
  • Des établissements d’enseignement agricole commencent à nous demander des visites guidées de la ferme.
  • Jérôme Dehondt et Alix Maïa se sont joints à nous pour créer l’association Terra Vitae qui a pour objectif de développer l’agriculture biologique naturelle, en modélisant en nouveau concept de fermes et en organisant des formations. Cette jeune association a reçu la confiance et le soutien de la Fondation Lemarchand pour l’équilibre entre l’Homme et la Nature, soutien décisif en phase de démarrage.
  • Nous avons organisé nos premières formations au jardinage naturel et à la permaculture, formations qui seront développées en 2011, avec la création d’une formation professionnelle de maraîchage bio en permaculture.

L’un des points les plus encourageants est qu’il semble que nos rendements soient, par unité de surface, trois fois plus élevés que la moyenne en maraîchage bio mécanisé, ce qui montre le potentiel d’une agriculture vraiment naturelle !

 

L’éco-centre

  • La construction de notre éco-centre avance lentement, mais sûrement. Ce bel outil sera opérationnel au printemps 2011 et nous permettra de développer les formations et l’accueil de groupes ou de séminaires. Ce sera à la fois un moyen de mieux remplir notre « mission » d’essaimage de l’agriculture bio naturelle, et de sécuriser les ressources de la ferme.

Du côté des jardins…

  • L’année 2010 a été caractérisée par une longue sécheresse d’avril à août, exceptionnelle sous le climat normand, avec des gelées tardives le 15 mai qui ont causé pas mal de dégâts, un automne doux et humide et de grands froids précoces : gelées à -10° en décembre, trois semaines sous la neige…
  • Ces conditions climatiques ont été défavorables aux fruits, sauf aux cerises, aux fruits rouges, aux carottes, aux poireaux… Nous avons repiqué des milliers de poireaux, des céleris, beaucoup de salades, de nombreux plants d’artichauts, qui n’ont rien donné.
  • Nous avons eu moins de fruits qu’en 2009, et beaucoup moins de fruits rouges. Cette année ils devraient revenir dans vos paniers, si tout va bien, car les 600 arbres fruitiers que nous avons planté grandissent et rentrent en production.
  • D’autres cultures ont bien donné : choux, petits pois, haricots… Nous avons été satisfaits des carottes blanches et pourpres, moins des autres, mais c’est général sur la région.

Perspectives maraîchères pour l’année à venir

Nous avons le sentiment d’avoir beaucoup appris l’an passé et allons mettre en place toute une série de mesures qui devraient être source d’un progrès considérable en 2011, tant en qualité qu’en quantité.

  • Nous créons 2500 m2 de jardins supplémentaires, soit une augmentation de 50 % de la surface cultivée.
  • Les jardins ont passé l’hiver bien prêts pour le printemps, ce qui permettra de démarrer la saison plus tôt, d’avoir des légumes plus primeurs et de réaliser deux cycles de cultures sur l’ensemble des jardins, alors que dans l’ensemble ce n’était pas le cas en 2010.
  • Un fournisseur de plants bio s’est enfin installé sur la région, donc nous allons avoir accès, pratiquement toute l’année, à de beaux plants prêts à repiquer. Cela va faciliter le planning de cultures, avec des livraisons tous les 15 jours. J’aimerais notamment mettre une salade dans chaque panier pratiquement toute l’année.
  • Nous améliorons nos techniques. Les buttes de la serre vont être à nouveau transformées, pour la troisième année consécutive, afin d’optimiser leur productivité. Nous travaillons les cultures d’hiver grâce à un excellent livre américain, cela portera ses fruits l’hiver prochain. Je pense ainsi être en mesure de fournir des paniers plus équilibrés et diversifiés sur l’année.
  • Nous allons cultiver davantage de légumes de plein champ (pommes de terre, carottes, betteraves) grâce aux nouveaux jardins, de manière à moins dépendre d’un producteur extérieur.
  • Autre point important : Jean-Claude, qui travaille à la ferme comme maçon très polyvalent depuis 3 ans, va être à temps plein sur le maraîchage d’ici peu. Ce sera une aide inestimable. D’autre part, nous arrêtons d’accueillir des stagiaires « woofers », et ne recevons que des étudiants en agronomie ou maraîchage bio, motivés et plus compétents. Nous avons une très bonne équipe cette année. Le facteur humain est essentiel et je vais être bien mieux épaulé.

Pour toutes ces raisons, et quelques autres encore, l’année à venir devrait être bien meilleure que les précédentes.

 

Contenu des paniers

Certains amapiens trouvent leurs paniers trop peu remplis actuellement. Je vais particulièrement me concentrer, comme évoqué précédemment, sur un rééquilibrage, avec des paniers moins copieux en été et plus fournis en hiver. Mais nous ne sommes pas sur la côte d’Azur, nous sortons de 3 semaines sous la neige, avec des gelées à moins 10°, alors il restera forcément une différence entre les paniers estivaux et ceux d’hiver !

Je remercie ceux qui ont rempli le questionnaire. Nous allons en tenir compte pour les variétés mises en culture. Il reste que nous n’avons pas des terres favorables aux carottes et poireaux… et que la surface de la serre nous limite pour les légumes de type aubergines et poivrons que nous ne pourrons jamais produire en quantité. Dans l’absolu, j’aimerais installer une autre serre, mais sur notre site c’est impossible. J’utiliserai davantage de petits tunnels et voiles de forçage pour les cultures d’avant et arrière saison.

Nous notons que dans l’ensemble vous préférez davantage de légumes « de base » plutôt qu’une grande diversification. Cela nous facilitera les choses !

Certaines de vos demandes sont un peu contradictoires… Certains amapiens demandent plus de types de légumes différents dans les paniers, d’autres de plus grandes quantités de chaque type. Difficile de satisfaire toutes les attentes ! Quant nous mettons de petites quantités, c’est souvent parce que nous n’en avons pas plus. Les petits pois par exemple : si je mets 500 gr par panier, cela représente 40 kg de petits pois par semaine, ce qui est énorme, tant en surface cultivée qu’en temps de cueillette. Et comme c’est un légume cher, cela pèse beaucoup dans la valeur du panier qui du coup devient très léger en poids… Il faut savoir que les petits pois sont délicieux à grignoter crus en apéritif, ou pour décorer un plat… Mais vu leur succès nous allons en cultiver plus.

Parfois nous vous mettons des légumes pas très présentables, en accord avec ce qui avait été décidé l’an passé, plutôt que de ne pas vous en faire profiter et de les perdre. Les courgettes sont souvent trop grosses, bien que cueillies deux fois par semaine, car certaines se cachent sous les feuilles et sont oubliées. En une semaine elles deviennent énormes ! Nous en tenons compte dans le prix qui est, lui, très bas. Mais nous promettons d’être plus vigilants sur ce point !

De même pour les herbes aromatiques : elles sont valorisées très peu cher (le prix d’un tout petit bouquet), même si nous en mettons de grandes quantités. C’est pour vous faire profiter de l’abondance des jardins, et pour la plupart vous pouvez les conserver pour la saison ou il n’y en a pas (séchées, congelées).

La moitié environ de nos tomates sont des variétés anciennes. Certains en demandent plus, d’autres préfèrent des tomates plus habituelles…

Pour les salades, nous avons jusqu’à présent d’énormes pertes, en partie à cause des limaces, en partie à cause de la qualité de nos plants. Sur ces deux points cela devrait être bien mieux cette année. Nous avons diminué le problème limaces par deux en 2010 et le rééquilibrage devrait se poursuivre.

Permettez-moi de souligner que beaucoup de maraîchers ne s’embêtent pas à mettre dans leurs paniers les fruits rouges ou légumes de type petits pois qui sont très, très longs à récolter. Certains d’entre vous n’imaginent pas le nombre d’heures de récolte nécessaires pour confectionner nos paniers qui sont bien plus diversifiés que la moyenne. Nous sommes l’une des fermes en France avec le plus de diversité de végétaux cultivés (environ 800), notre contrôleur Ecocert n’avait jamais fait une aussi longue liste de toute sa carrière ! Tout ceci est bien plus complexe à gérer que si nous cultivions une trentaine de variétés de base.

 

Le prix des paniers

Il me semble important de vous informer aussi de la valeur de vos paniers, que nous calculons bien évidemment. Nous fixons nos prix selon plusieurs sources : Rungis bio (coefficient d’environ 1,7 sur leur prix TTC), échanges avec d’autres maraîchers et observations sur les marchés et supermarchés, difficultés et temps passé aux cultures… Selon nos observations et celles de Pierre Couronné, vice-président d’une amap que nous avons servi pendant quelques mois, dans l’ensemble nos légumes sont moins chers que le bio des centres Leclerc, et souvent au même prix que les légumes conventionnels des marchés locaux. Ce qui est paradoxal pour une agriculture non mécanisée ! Le « plus » environnemental n’est pas répercuté sur le prix des légumes.

Nous baissons nos prix d’environ 10 à 15 % par an, avec le désir de produire du bio abordable pour tous, à tel point que, malgré une augmentation très sensible de la production en 2010, notre chiffre d’affaire a un peu baissé.

Dans l’ensemble, nos prix ne sont pas chers, d’autant plus que la valeur des paniers sur l’année est supérieure à ce que payent les amapiens et que nous ajoutons toujours plus que la quantité pour éviter des manques en fin de distribution (quantité non comptabilisée). Voici un relevé des valeurs des paniers (incluant le transport) depuis début juin 2010 jusqu’au 11 janvier 2011 :

Petits paniers Mademoiselle (20 €) : valeur 680,52 €, dont 100,52 d’excédent, soit une valeur moyenne du panier de 23,46 €.

Grands paniers Mademoiselle (30 €) : valeur 946,45 €, dont 76,45 € d’excédent, soit une valeur moyenne de 32,63 €.

Paniers Duhamel (13 €) : valeur 440,52 €, dont 76,52 € d’excédent, soit une valeur moyenne de 15,73 €.

Vous pouvez constater que « vous en avez pour votre argent », même si le but d’une amap est de soutenir l’agriculture paysanne dans un échange solidaire, et non d’avoir des légumes pas chers.

Mais il y a autre chose de plus important que la valeur monétaire de nos légumes : leur fraîcheur et leur qualité énergétique. Nos cueillettes sont toujours effectuées le jour même pour les fruits et légumes qui gagnent à être ultra frais (salades, épinards, mâches, radis, fruits rouges…), et la veille ou le jour même pour les autres. Il faut savoir qu’une boutique bio s’approvisionne en général une fois par semaine avec des légumes qui proviennent souvent de l’étranger et ont transité par Rungis ou une autre plate forme. Vous pouvez donc tout à fait acheter en rayon bio un légume cueilli 10 jours auparavant, qui a fait 1000 km ou plus… Cela influe beaucoup sur sa qualité nutritionnelle.

Il y a un autre aspect plus subtil, qui peut faire sourire les esprits rationnels occidentaux, mais auquel j’adhère complètement : les orientaux insistent sur l’importance de l’énergie vitale, ou prana. Des légumes comme les nôtres, cultivés avec amour et respect de manière totalement naturelle, sur une terre vivante, ont d’autres qualités que des légumes cultivés sur bâche de manière semi industrielle par l’agriculture biologique « conventionnelle » qui se développe aujourd’hui.

Notre désir est de vous offrir « le top » au niveau diversité, qualités nutritionnelles et organo-leptiques, fraîcheur, quantité. Il y a encore de nombreux progrès à faire, mais chaque année nous avançons !

 

L’équilibre économique de la ferme…

… Nous en sommes hélas encore très loin ! Les quatre années écoulées ont vu s’accumuler des déficits très importants. Force est de constater que nous produisons à perte et sans pouvoir nous rémunérer. Au bout de quatre années, cela devient plus que scabreux, surtout que nous n’avons plus aucune réserve et devons emprunter chaque mois.

C’est la conséquence de nos choix et nous l’assumons entièrement. Nous avons mis notre point d’honneur à bien servir ceux qui nous font confiance, nos amapiens n’ont donc pas subi de conséquence négative de ce choix d’une agriculture totalement naturelle et nous sommes plutôt fiers de nos paniers, comparés à ceux de collègues qui ont parfois de plus grandes difficultés à remplir les leurs malgré la mécanisation. Nous avons une énorme volonté de progresser dans ce métier qui nous passionne, à tous niveaux, et plus nous avançons, plus l’aventure devient passionnante.

Il reste qu’en 2011, « ça passe ou ça casse », en termes de finances. Nos capacités d’emprunt sont limitées et il faut absolument atteindre l’équilibre. Nous ne pouvons pas creuser davantage le déficit. Permettez-moi d’insister : continuez à nous faire confiance, aidez-nous en faisant connaître nos paniers car nous devons presque doubler le nombre d’amapiens. Faites aussi connaître nos formations dans vos réseaux, s’il vous plaît, car elles vont concourir à cet équilibre.

 

Cette aventure en vaux la peine !

Nous avons vraiment le sentiment d’ouvrir avec vous une voie très nouvelle, et réellement exemplaire, en termes d’agriculture naturelle, mais aussi de solidarité, de démocratie participative et de convivialité. Notre monde en a besoin et de plus en plus de personnes s’intéressent à cette amap et cette ferme qui avancent main dans la main. Ce que nous construisons ensemble peut demain en inspirer beaucoup d’autres. C’est un acte politique, écologique, d’une portée sociétale indéniable. Ensemble, nous sommes des précurseurs, position souvent délicate, mais exaltante car nous participons à la naissance de nouveaux modèles destinés à remplacer ceux qui ont fait tant de dégâts à la planète et ses habitants. Ensemble, nous travaillons pour les générations futures et cela donne un sens à tous ces efforts, les vôtres comme les nôtres.

Perrine se joint à moi pour vous remercier de votre confiance.

Bien amicalement,

Charles HERVE-GRUYER