Soirée cinéma : Herbe

La prochaine soirée cinéma aura lieu le jeudi 29 septembre a 20H30 autour de HERBE, un film documentaire de Matthieu Levain et Olivier Porte – France – 2008 – 1h16.  Une soirée qui vous est proposée par les Amaps du 15ème et Artisans du monde Paris XV suivie d’une rencontre avec Nadège Garambois, enseignant-chercheur AgroParisTech.

Au fil des rencontres et des témoignages, à travers l’exemple de l’élevage laitier, HERBE dresse un tableau humain et réaliste de la paysannerie contemporaine, déchirée entre le productivisme effréné prôné – directement ou indirectement par la PAC et les systèmes coopératifs dominants, et un modèle alternatif autonome et durable. Plus largement, à travers la question agricole, c’est le monde dans lequel nous vivons que questionne le film : comment subvenir aux besoins alimentaires et énergétiques d’une population mondiale qui ne cesse de s’accroître ?

Infos pratiques : Cinéma CHAPLIN – 6, rue Peclet – Paris XV – métro Vaugirard
Prévente en caisse et sur www.cinemachaplin.fr à partir du jeudi 22 septembre
TARIF UNIQUE : 5 €

ILS ONT VU LE FILM :

« (…) Un documentaire passionnant qui ne reste pas au ras des pâquerettes! »

Le Canard Enchainé – F.P.

 

 

 

« Depuis quelques années, les documentaires sur l’écologie ou le monde paysan se multiplient. Signe que la planète tourne de moins en moins rond et/ou que les cinéastes, enfin, s’en inquiètent. A mi-chemin entre l’alarmisme de We feed the world et l’humanisme de Depardon (sa trilogie Profils paysans), voici un documentaire en forme de road-movie sur les éleveurs laitiers bretons, où l’on apprend que, contrairement à l’idée reçue, les vaches ne mangent presque plus d’herbe! Selon l’absurde modèle productiviste imposé dans les années 1970, au lieu de brouter des pâturages gratuitement, 90 % de nos vaches sont nourries au maïs et au soja brésilien génétiquement modifié, ce qui a pour conséquence de ruiner leurs propriétaires (en engrais, machines, semences, pesticides…), de les rendre dépendants des subventions de Bruxelles, et surtout de polluer nos rivières par l’azote et autres produits chimiques. Partisans de la minoritaire filière herbagère, à la fois plus durable et plus rentable, les auteurs font passer leur message sans manichéisme et sans illusions. »

Télérama. 

 

« (…) Ce film pose de bonnes questions et remet en cause ce qu’on croyait savoir. »

Nature & Progrès – Elodie Bralia  

« Le système alimentaire que nous connaissons est inadapté. Il faut réapprendre à mieux produire, à mieux manger. Slow Food, dans ce sens, prône une alimentation et une agriculture bonnes, propres et justes. Le bon, parce qu’aujourd’hui le paysan est devenu un producteur de saveurs.
Le propre, car les agricultures asservies à des logiques industrielles ont trop souvent contribué, et contribuent encore à la détérioration des écosystèmes.
Le juste, parce que pour produire bon et propre, il faut des paysans et que ces derniers ne continueront à exister, à être une force vive dans la société, que s’ils obtiennent une digne rémunération de leur travail.
On mesure très vite, en visionnant HERBE, à quel point le film est au cœur de cette réflexion. Les deux systèmes présentés pour nourrir le bétail s’opposent ou se différencient tant sur les revenus qu’ils procurent à l’éleveur (le juste), que sur leurs effets sur l’environnement (le propre). Et le bon ? On imagine mal que le lait issu du système fourrager, à base d’herbe, ne se décline pas en un plaisir du goût supérieur, si on le compare au lait d’animaux nourris avec des granulés ! C’est déjà probable du seul fait des différences de rendements : avec moins de productivité par vache, le lait, moins dilué, préserve mieux ses vertus nutritives et ses saveurs. Mais le plus important est probablement le modèle humain et social sous-tendu par les deux modes d’élevage : le film, par des témoignages simples, rassure. Le retour à la pâture crée un lien plus fort du paysan avec la nature, les terres, les animaux sauvages, la biodiversité des herbes, qu’il entretient et connaît mieux. Il crée du lien social, par une nouvelle solidarité et une capacité d’action collective de ces hommes qui ont fait un choix à contre-pied du modèle dominant. Enfin, il génère des revenus et fait preuve d’une plus grande efficacité économique. HERBE, sans dogmatisme, simplement, montre la voie du progrès, qui n’est pas là où on l’attend (modernité des installations, taille des exploitations, intrants, technologies…) mais dans la sagesse et la recherche d’une approche humaniste des pratiques agricoles. Comment pourrions-nous, consommateurs, ne pas soutenir ce mode d’élevage ? D’ailleurs, nous ne sommes pas des consommateurs, mais, chacun d’entre nous, les co-producteurs du modèle alimentaire de demain. »

Jean Lhéritier, Président de Slow Food France.  

« Si vous voulez savoir pourquoi des paysans préfèrent travailler plus, s’endetter plus, gagner moins, pour élever des bêtes qui mangent du maïs et du soja OGM acheminé sur des milliers de kilomètres, plutôt que de simplement les laisser brouter l’herbe, regardez ce film ! Un film d’une grande simplicité, simple comme l’herbe… »

Cyril Dion, Directeur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. 

 » Je pense qu’il peut ouvrir les esprits de ceux qui le verront sur la diversité des approches du métier de paysan. Le film est une invitation à échanger : quelle alimentation, quelle agriculture, quelles campagnes voulons nous ? Au moment où s’engage la mise en chantier d’une nouvelle réforme de la PAC, ce film est le bienvenu, surtout s’il est suivi d’un débat. « 

Jean Yves Griot, Président fondateur du Réseau Agriculture Durable et secrétaire général de Cohérence.

Flyer de la soirée.

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